Les artistes de l'Algérie

Dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs 1830–1962 de Elisabeth Cazenave, édition Bernard Giovanangeli. (p.182) :

Cet extrait tiré de l’article « Les artistes de l’Algérie » Dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs 1830–1962 de Elisabeth Cazenave, édition Bernard Giovanangeli. (p.182) :

Buzon Marius de

Bayon-sur-Gironde, 18 septembre 1879

Alger, 18 septembre 1958

 

Bordelais d’origine, Marius de Buzon entreprend ses études à l’école des Beaux Arts de Bordeaux o il est élève de Quinsac, avant d’entrée à l’école des Beaux Arts de Paris dans l’atelier de Maignan et de Cormon. Les récompensent se succèdent : l’artiste reçoit le prix Maguelonne Lefrevre-Glaize en 1910 et une médaille aux salon des Artistes français en 1911 ; il expose aussi au salon des Tuileries et au Salon d’Automne.

Il reçoit la bourse de la villa Abd-El –Tif en 1913.

Apres un bref retour en France, il décide de s’installer définitivement en Algérie. Le pays Kabyle l’attire particulièrement et reste la source de son inspiration :

Cortèges de mariage, Femme au bain, Scènes de vendanges et scènes pastorales. Lorsque la guerre éclate il est envoyé en Macédoine. Il sera un des premiers à peindre la ville de Ghardaïa dans le M’Zab. Avec ses camarades Louis Antoni, Léon Carré, Paul Jouve, Léon Cauvy, il participe aux commandes officielles et au grand programme de décoration monumentale à fresque du Palis d’été d’Alger. Les thèmes décrits sont le cortège kabyle et le retour du marché. Le style de l’ensemble est sobre ; il rappelle, par sa simplicité, la fresque telle que l’entendaient les artistes italiens du XVème siècle. Il décore également le palais des Assemblées Algériennes et le Foyer Civique. De Buzon ne se fait pas oublier en France métropolitaine ; il figure dans les Salons Parisiens tout en restant un des piliers du Salon de la Société des Artistes Orientalistes Algériens d’Alger.

Considéré comme « le chantre de la Kabylie » il est un des fondateurs de ce qu’on appelle « l’école d’Alger ». Peintre érudit, il se défend d’un orientalisme facile. I part à la découverte de la Kabylie, qui échappe à l’emprise de la civilisation et du progrès. Marius de Buzon est nommé président du comité de patronage de la villa Abd-El –Tif.

EXPOSITIONS :

Alger 1913 villa Abdelatif ;

Alger 1914 Salon des artistes orientalistes algériens : Vue d’Alger ;

Paris 1924 Société des artistes français

Tunis 1932 Exposition artistiques de l’Afrique français ;

Alger 1950 galerie Charlet

ŒUVRES PRINCIPALES :

Musée des Beaux Arts d’Alger : Village Kabyle, Paysage Kabyle, Bouquets de fleurs, femmes à la terrasse,

Musée Bonnat à Bayonne

Musée des Beaux Arts de Bordeaux : Bucolique Kabyle

Musée Ahmed Zabana à Oran : Segovia.

BIBLIOGRAPHIE :

Elisabeth Cazenave, Marius de Buzon, Paris, Edition Abd El Tif 1996.

Elisabeth Cazenave La villa Abd El Tif , un demi siècle de vie artistique en Algérie, 1907-1962 Paris, Edition Abd El Tif 1998.

 





Retour à l'artiste