Marguerite LEMAIRE
Pseudo Ghy Lemm
Marguerite Lemaire, jeune fille aisée (fille du propriétaire de la Grande Brasserie des Gares du Nord), est à l’abri de tout souci financier. Sa peinture est un véritable reportage témoignage sur la vie mondaine de l’entre-deux-guerres. Elle a la fougue d’une autodidacte qui n’a subi aucune influence d’école. Elle peint sur le vif avec beaucoup de liberté dans le trait, tout en gardant de la matière picturale. Cela donne une peinture très enlevée.
Cette indépendance stylistique ne dépareille pas avec les sujets abordés, qui sont d’une grande modernité.
Dans les années 40 elle peint des défilés de mode qui ont lieu dans les Salons de la styliste rose Valois, grande modiste de la rue Royale.
Tel le photographe de mode d’aujourd’hui opérant en coulisses, elle saisit les instants intimes des essayages et des derniers préparatifs avant le défilé.
Elle est le témoin d’une certaine vie parisienne : la douce vie d’été des bords de la Marne, les sports d’hiver, les cafés, la vie quotidienne autour des monuments … Elle signe ses œuvres d’un pseudonyme masculin : Ghy Lemm.
Elle rencontre le peintre Hans Ekegardh qui mène la même vie mondaine qu’elle.
Ils se marient en 1910 et exposent ensemble dans les mêmes Salons (Tuileries à partir de 1923, indépendants et Salon d’automne). Leur symbiose est telle qu’ils ont souvent peint chacun un côté du même panneau.
E.BENEZIT: Dictionnaire des peintres sculpteurs dessinateurs et graveurs Edition GRÜND, 1999, t VIII, p.495.
LEMM Guy
XXe siècle. Français. Peintre.