BEN-DOV Hanna

Biographie

E.BENEZIT: Dictionnaire des peintres sculpteurs dessinateurs et graveurs. Edition GRÜND, 1999, t II, p.91/92.

Née le 19 fevrier 1919 à Jérusalem, décédée le 3 mars 2009 à Paris. XXe siècle. Active en France. Israélienne.

 

Peintre. Abstrait lyrique.

Elle fut éleve  de l’école d’Art Bezael de Jérusalem, puis de la Camberwell Art School de Londres. En 1948 elle vient s’installer à Paris. Depuis 1948, elle participe à de nombreuses expositions collectives, parmi lesquelles à Paris :

Salon d’automne de 1948 à 1956

Salon des moins de trente ans 1949, 1950, 1951

Salon des Tuileries 1952, 1955

Salon de Mai de 1952 à 1970

Salon Comparaisons de 1957 à  1961

Salon  Grands et  jeunes d’Aujourd’hui de 1963 à 1973

Salons des Réalités Nouvelles sans interruption depuis 1965.

 

Elle participe aussi à des groupes à l’étranger, Londres 1961, Stockholm 1965, Tel-Aviv 1968, etc.

 

Elle a montré ses peintures à l’occasion de nombreuses expositions personnelles :

à Paris : 1950, 1951, 1958, 1959, 1963, 1965, 1974, 1980,

à la Maison de la Culture Paris-Sud : 1982, 1987, 1989, 1990, 1992,

à Tel-Aviv : 1954, 1960, 1965, 1967, 1973, 1975,

New York : 1955, 1957, 1962, 1964

Toulouse 1955, Cleveland 1957, Copenhague 1959, au Musée National Bezael de Jérusalem 1960, 1970, Anvers 1961, Bruxelles 1962, au Musée Saint Denis de Reims 1984, etc.

 

Elle a réalisé pour des collectivités locales des peintures murales, à Reims, Meaux et Tours 1975, à Vitry-Le- François 1976.

 

Apres des premiers travaux scolaires, puis un début de carrière figuratif, elle fut tôt acquise à l’abstraction, pas n’importe quelle abstraction, elle se situa d’emblée dans les contrées de l’abstraction dite lyrique, informelle.

Michel Ragon ne lui refuserait pas l’appartenance au « paysagisme abstrait » contrée de l’abstraction ou l’on n’a pas oublié les nymphéas de Monet. La forme, quand on entend par forme une forme précisément définie, n’est pas son affaire. Son affaire de peintre, c’est la lumière, mais la lumière piégée au travers des mille prismes que lui oppose la nature, c’est à dire la lumière devenue couleurs, puisque ce sont les molécules de matière qui créent l’immatérialité des couleurs.

Les couleurs, leurs modulations, infinies entre elles, infinies aussi du plus sombre au plus clair, Ben Dov les possède toutes, et ce sont ces couleurs, juxtaposées, superposées ou opposées, qui sont aussi la forme propre à sa peinture.

Comme de nombreux peintres abstraits, surtout européens, l’abstraction de Ben Dov vient du sensible : «  Chaque tableau part du concret …retourne au motif ». Emmanuel Fandre écrit : « Une toile dans les verts et les violets, c’est la fenêtre ouverte sur le bruissement des insectes, une autre ou l’or brûle, fin de l’été, quand l’air tremble encore un peu de toute cette chaleur qui s’accumule .»

Malgré l’attrait de la toujours renouvelée proposition chromatique, comme le plus souvent avec l’abstraction dite informelle, la peinture de Ben Dov requiert qu’on s’arrête,  qu’on lui laisse le temps de se dévoiler.

Jacques Busse

 

Bibliographie : Michel Seuphor, Michel Ragon : L’Art abstrait Ed Maeght, Paris

In : Diction univ de la peinture, Robert, Paris 1975

Emmanuel Flandre : Catalogue de l’exposition Hanna Ben Dov, musée de Saint Denis, Reims, 1984, gal J-C. Richard

Lélia Murdoch, Paris 1990

Claude Bouyeure : Décrire la lumière, in : L’œil, N° 440, Paris, Avril, 1992

 

Musées : Jérusalem (Mus. D’Israël) Paris (Musée National d’Art Moderne) Paris (Musée municipal d’Art Moderne) Tel-Aviv