Marius de Buzon et Abd-el-Tif
« ALGER et ses peintres 1830-1960 » de Marion Vidal-Bué, édition Paris Méditerranée. (p.252)
Cet extrait est tiré du livre « ALGER et ses peintres 1830-1960 »
de Marion Vidal-Bué, édition Paris Méditerranée. (p.252)
BUZON MARIUS de
Bayon (Gironde) 1879- Alger 1958.
Il fréquente les Beaux-Arts de Bordeaux avant ceux de Paris. Il récolte plusieurs récompenses, puis le prix Abd-el-Tif en 1913. La guerre l’oblige à quitter Alger où il a déjà peint une toile importante : Les Guizanes. Son régiment rejoint la Kabylie, dont la nature et les mœurs deviendront l’un de ses thèmes picturaux favoris et où il décide de se fixer définitivement. Il la parcours à dos de mulet et compose ses Pastorales Kabyles. Le Mariage Kabyle décorera le salon des ambassadeurs au Palais Bourbon à Paris. Les fresques qu’il exécute pour la décoration du Palais d’Eté du gouverneur à Alger représentent un cortège Kabyle et un retour du marché. Leurs esquisses lui valent la médaille d’or du salon des Artistes français en 1922. Il décore également le Palais des Assemblées algériennes (1929), le Foyer civique d’Alger (1933), la salle des fêtes de Tizi-Ouzou et le lycée Saint Augustin de Bône (1957).
Il réalise des scènes idylliques, comme ses Trois Algériennes devant la baie d’Alger, et de grandes compositions féminines.
Il voyage dans le sud, dans le M’Zab et dans la région de Touggourt, rapportant portraits et scènes de mœurs.
Il reçoit le Grand Prix artistique de l’Algérie en 1923, la médaille d’argent à l’exposition internationale de 1937. Il expose régulièrement au salon des Artistes Algériens et orientalistes et dans les salons Parisiennes ; il est nommé président du Comité de patronage de la Villa Abd-el-Tif.
Son œuvre algérienne s’échelonne sur quarante ans.
Œuvres au musée d’Alger : Fleurs (deux toiles), paysage de Kabylie (deux toiles), maquette pour le dessus de porte du Collège de jeunes filles d’Oran.
Œuvres dans les musées de Bayonne et de Pau.
Au musée des Beaux-Arts de Bordeaux : Bucolique Kabyle.
